La perma-culture ... selon moi

Le mot « perma-culture » est un mot que l’on entend souvent, surtout lorsque le sujet abordé concerne le potager.

« Tu fais de la perma-culture ? », « ça marche la perma-culture chez toi ? » ou « au fait, c’est quoi exactement la perma-culture ? ».

De nombreux sites abordent ce thème. Et je n’ai pas la prétention de vous faire une grande leçon sur la perma-culture.

Le plus important, pour les jardiniers amateurs que nous sommes, est dans un premier temps de définir cette notion de perma-culture. Sans le savoir nous la pratiquons déjà, à une échelle plus ou moins grande.

En dehors de la définition basique de « culture permanente »,  la perma-culture est avant tout un état d’esprit que tout jardinier amateur possède déjà naturellement.

Cet état d’esprit se caractérise par l’observation de la nature, notre environnement naturel et d’en exploiter toutes ses forces afin d’optimiser l’existant pour produire de quoi subvenir à nos besoins.

Nous pouvons aller plus loin en essayant de vivre en parfaite autonomie en partant du concept que rien de se crée mais que tout se transforme (Monsieur Lavoisier serait-il l'inventeur de la perma-culture ?)

Et le jardinier amateur doit tout faire pour transformer  la matière qui l’entoure en une richesse naturelle qui lui permettra de produire la nourriture afin de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille.

1° : Observer la nature (forêt, prairie) afin de la copier / imiter dans son potager

Par exemple : en forêt, le sol fertile est continuellement recouvert (feuilles, branches). Cette couverture naturelle enrichit la terre et la fertilise .. sans l'intervention de l'homme. En hiver, quand les parcelles sont "nues", on peut les couvrir de feuilles mortes : elles apporteront l'humus nécessaire à l'enrichissement de votre terre.

2° : Les « entrées » doivent être exploitées dans le potager.

Par exemple : les emballages en carton issus de courses domestiques peuvent être compostés.Tous les matériaux pouvant être recyclés dans l'espace familiale doivent l'être (espace familiale : jardin, potager, maison).

3° : les « sorties » doivent être limitées au maximum.

Par exemple : les déchets verts (taille des arbres, des haies) seront broyées et seront utilisé comme paillis ou comme engrais. On limite au maximum les voyages vers la déchetterie locale.

4° : le « design » doit être étudié afin d’optimiser au maximum le terrain.

Par exemple : les aromatiques seront proches de la maison, les fruitiers (peu d’entretien) seront plus éloignés. Les légumes nécessitant une attention fréquente devront être placés à des endroits facile d’accès.

5° : la construction du potager (buttes, lasagnes, carrés, …) dépendra de l’existant de l’endroit (éviter/limiter l’importation extérieure).

Par exemple : si votre terre est naturellement bonne, il n’est pas nécessaire de fabriquer une butte ou une lasagne. La perma-culture n’impose pas tel ou tel type de culture mais propose l’exploitation de l’existant. Si l’existant n’est pas adapté à vos besoins, alors vous pouvez/devez créer votre potager selon les différents type de culture proposée.

6° : la philosophie  du potager. Celui-ci doit procurer une logique de production (éviter le gâchis), une cohérence du choix de plantes (culture adaptée à la région, au climat) et faciliter son exploitation (l’entretien ne doit pas être une charge de travail : la vie du potager doit nécessiter un minimum d’intervention de l’homme).

Par exemple : la vision et l’entretien de votre potager doivent vous procurer un bien-être, une satisfaction personnelle.

Si vous désirez approfondir ce sujet je vous invite à lire :

- L’hors-série n°8 de « 4 saisons du jardin bio »

- « Perma-culture 1 -  Une agriculture pérenne pour l’autosuffisance et les exploitations de toute taille » de Bill Mollison et David Holmgren.

- « Perma-culture 2 -  Aménagements pratiques à la campagne et en ville » de Bill Mollison.

Bonne lecture et bonne culture !